Catherine Davo, femme d’audace

Catherine Davo, conférencière internationale et autrice, partage son parcours d’audace et de transformation : quitter, se réinventer, s’aimer et oser briller. Ensemble, nous parlons du courage d’être soi, du leadership féminin et de la puissance de l’amour de soi dans l’entrepreneuriat. Une conversation inspirante qui donne envie de se choisir et d’oser.

L’intégralité de l’épisode est à écouter un peu plus haut sur cette page, sur Arte Audioblog ainsi que sur les plateformes de podcast.

Parcours de Catherine Davo

J’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui Catherine Davo.
Bonjour Catherine.

Alors Catherine, Tu es conférencière internationale, auteure de six livres, mentore chez Sage Mentorat d’affaires, investisseure dans plusieurs entreprises et, avant tout, tu es une femme de conviction. Ton fil conducteur, c’est l’audace.

Ça sera d’ailleurs également le fil conducteur de cette interview puisque tu viens de publier un nouvel ouvrage « l’audace de s’aimer » et que tu présentes à Québec très prochainement une conférence qui s’intitule « De l’audace à l’abondance » dont nous aurons l’occasion de reparler tout à l’heure.

Il faut dire que cette audace, tu l’incarnes pleinement. Tu es de celles qui osent : tu as osé quitter ton pays, la France, et tout recommencer à zéro dans ta patrie d’adoption, tu as osé changer de métier et te réinventer, tu as aussi osé t’engager dans la voie de l’épanouissement personnel, avec ce que ça implique comme travail sur soi et comme prises de conscience. Et aujourd’hui, tu accompagnes les femmes à prendre leur place et tu les invites à oser, elles aussi : oser rêver, oser se lancer, oser s’aimer, et oser réussir.
Autant te dire que ces sujets résonnent fortement en moi et que je suis impatiente de t’entendre nous en dire plus sur ton approche du pouvoir personnel et de l’audace. Mais avant qu’on aborde ces sujets, dis-moi, avec ce bel accent québécois que tu as adopté lui aussi, si tu souhaites ajouter quelque chose pour compléter cette présentation.  

Catherine : Juste peut-être l’aspect de la femme, maman de deux grands enfants, aussi. Ça fait partie de tout ce qui a construit finalement l’audace, l’audace aussi de les élever presque seules, puisque mon ex-conjoint était dans la marine. C’est important pour moi, mes enfants.

Marie-Laure : C’est sûr, je comprends. Puisqu’on va parler d’audace : quelle est ta définition de l’audace?

Catherine Davo : Après beaucoup d’introspection. En fait, j’ai arrêté de fumer à 31 ans, je fumais deux paquets par jour. J’avais commencé à l’âge de 12 ans. Et cet acte a été un moment de reconnexion à soi, une acceptation de qui j’étais. Et puis, quand je fumais je l’abimais à travers la fumée comme ça, j’étais sûre, de pas la voir…

Et ça a chamboulé beaucoup de choses, parce que ma vérité a déplu à pas mal de personnes, même au niveau de ma famille. Et cet acte qui paraît anodin dans la dynamique, ça m’a amené, après, à quitter mon pays, à quitter ma sécurité, à quitter ma famille, à quitter mes amis et donc ça a fait boule de neige. Et puis une fois que je me suis réinstallé dans mon pays, ça m’a amené à aller vers l’entreprenariat, ça m’a amenée à me choisir, donc à mon divorce, et à faire boule de neige… Donc finalement, quand je fais de l’introspection, je me rends compte que c’est l’acte d’avoir arrêté de fumer, qui est l’élément déclencheur.

Marie-Laure : Et du coup, comment est-ce que tu as rencontré l’audace dans ton parcours de femme entrepreneure, quelles sont les peurs que tu as dû dépasser ?

Catherine Davo : En fait, c’est à chaque fois que j’étais à contre-courant.

Quelque part, un pied de nez à la vie qui m’a amenée jusque-là, mais à chaque fois j’étais à contre-courant.
Donc quand j’ai émigré ici, j’ai retrouvé une place stable avec salaire avec assurance, etc. et donc non, j’ai décidé de quitter et puis aller dans l’entreprenariat une fois que j’étais dans l’entreprenariat, je me suis dit qu’est-ce que je fais ? Donc je suis passée par l’événementiel qui était vraiment quelque chose qui m’habitait. Quand j’étais petite, à 13 ans, je voulais ouvrir un bar, donc c’était vraiment dans la dynamique, et finalement non dans, ce que j’aimais, c’était les propriétaires qui nous écoutaient. Et donc là, ça m’a orienté vers le coaching…

C’est vraiment cette dynamique de dire pourquoi tu vas dans ce sens là, mais mon coeur, Il m’appelle ailleurs, il me fait vibrer ailleurs, et jusqu’à aujourd’hui qui dit: « Non, ma chérie, toi, tu es une conférencière, tu veux inspirer par la voix ». On verra tout à l’heure, on en parlera peut-être, mais une fois que l’on trouve son X, c’est toujours pareil. On ne le trouve pas du jour au lendemain quand on se lance comme entrepreneur, mais juste faire un petit pas, avec la conviction de trouver un jour son X. Je peux vous dire quand on le trouve, ce n’est que du bonheur !

Marie-Laure : Justement, tu parles de ce moment où on démarre, et toi, tu accompagnes des femmes, notamment des femmes entrepreneurse, soit à démarrer, soit après. Comment est-ce qu’on définit sa vision au tout début, quand on sait pas trop où on veut aller ?

Catherine Davo : On reste dans la conviction de la clarté. C’est quoi, tu veux aller vers quoi ? tu veux contribuer comment ? un entrepreneur. Ça ne fait pas les choses pour soi et si on le fait, on est sûr qu’on est voués à l’échec. Donc, on prend du temps pour réfléchir à ça « mais je veux contribuer à quoi ? et sur quoi ? je suis douée pour pouvoir contribuer à cette partie là ? » Mais une fois qu’on fait ce premier pas, on n’a pas besoin de tout savoir au départ. Comme je dis ça se construit une vision. La mission est plus intrinsèque, mais la vision se construit au fil du temps et dire : moi j’aime bien faire ça, la première chose qui me truc, j’aime bien aider les gens, J’aime bien écouter, je suis bien dans le truc on va partir déjà vers ça. Après on va pouvoir affiner la vision au fur et à mesure qu’on avance.

Marie-Laure : On parle souvent, quand on parle de vision, de la nécessité de vise grand de viser haut. Qu’est ce que tu penses de ça ?

Catherine Davo : Oui, parce que c’est un acte de foi envers soi-même. C’est en fait de dire : tu es capable d’aller influencer, d’aller apporter quelque chose d’unique, parce qu’on est tous uniques, on a tous quelque chose à apporter à autrui, puis on mérite de le faire à grande échelle. Pourquoi rester dans son dans son petit univers, alors que notre mission, c’est d’aider les gens. Un entrepreneur, c’est aider les gens, c’est servir les gens en fonction du besoin le plus criant qu’il a aujourd’hui dans la société.

Marie-Laure : bon, donc on a une première ébauche de notre vision, puis il y a un moment où il faut avoir l’audace de se lancer. Comment on se prépare, est-ce que t’as des conseils, des choses à nous dire là-dessus ?

Catherine Davo : On est dans une société où on cherche la perfection, donc à partir de là, c’est juste accepter de ne jamais être totalement prête pour y aller. Le premier pas, en fait, c’est une décision intérieure. C’est quoi qui t’empêche finalement d’aller à l’audace : c’est la peur du jugement, c’est la peur du rejet, c’est la peur de l’échec, mais aussi la peur du succès ! parce qu’on est « mindé » : « Il faut rien dire », « cache-toi ».

Donc le premier pas, c’est vraiment une décision intérieure, puis on peut se préparer tout simplement en clarifiant son pourquoi : Pourquoi je veux me lancer ? Pourquoi je veux faire ça ? C’est quoi mon but ?

Et puis la loi des petits pas : Avant de se fixer un objectif de fou (Oui, il faut avoir ta lumière, ta vision haute, parce que c’est ton phare, celui qui te permet en fait de rester dans la bonne direction), mais la loi des petits pas, quoi, le fait d’y aller une première fois avec un petit pas crée la confiance.

Fin de la transcription. Retrouve l’interview intégrale dans sa version audio.
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